Durant le mois sacré, nos habitudes alimentaires changent. Nous nous abstenons de manger et de boire jusqu’au repas du soir. L’état physique et les interactions sociales changent également pendant le Ramadan en affectant notre mental. Cela dit, il a été prouvé que le jeûne peut avoir des effets positifs sur la santé psychologique. Il stimule les hormones du bien-être, améliore l’humeur et aide à soulager le stress, l’anxiété et la dépression. Quelles habitudes avoir au moment de l’Iftar et plus tard dans la soirée pour que la période de jeûne soit la moins éprouvante possible pour nos corps ?
Bien manger durant le Ramadan
Pendant le mois sacré du Ramadan, la période durant laquelle vous pouvez fournir à votre corps les nutriments dont il a besoin est limitée dans le temps. Vous devez donc miser sur la consommation d’aliments protéinés et riches en vitamine. Ne vous précipitez pas sur les pâtisseries et les sucreries qui ne satisferont pas votre faim et perturberont votre organisme. Mangez plutôt des dattes, des figues ou d’autres fruits sucrés pour alimenter rapidement votre corps. Pain, céréales et semoule sont également conseillé pour tenir jusqu’au prochain repas.
À l’iftar, mangez équilibré. Féculents, légumes, et produits laitiers, tous sont des aliments à privilégier. Au sahur, choisissez plutôt des aliments à faible indice glycémique comme les aliments entiers, les fruits et les légumes, l’avoine, le seigle, l’orge, le riz brun, le quinoa, les baies, les pommes et les oranges.
Ces aliments n’augmentent pas la glycémie. Ils vous permettront de rester rassasié plus longtemps et ils renforceront votre système immunitaire.
Il est important de bien s’hydrater
Mot d’ordre du Ramadan : boire de l’eau ! Dès l’iftar, buvez en grande quantité et pensez à vous réhydrater avant de reprendre le jeûne. De l’eau, de la soupe, du bouillon, des infusions et des tisanes, vous avez le choix. Même les boissons chaudes comme le café ou le thé sont les bienvenus. Évitez uniquement les boissons comme les sodas et les jus industriels trop sucrés.
À noter : même si le jeûne s’étend du lever au coucher du soleil, il est recommandé de prendre trois repas une fois le jeûne rompu. L’iftar, le sahur et un repas intermédiaire entre les deux.
Ramadan : les personnes à risque
Les femmes enceintes, les personnes âgées, ou encore les individus souffrant d’hypertension artérielle ou d’asthme, doivent consulter leur médecin traitant pour tout signe inhabituel.
Diabète et hypertension
Les personnes atteintes de diabète peuvent avoir des complications pendant la période de jeûne. Aussi, elles peuvent souffrir d’une faible ou d’une haute glycémie, de déshydratation ou encore d’acidocétose diabétique pour les personnes atteintes de diabète de type 1. D’ailleurs, on conseille généralement à ces derniers de ne pas jeûner.
En revanche, pour les personnes atteintes de diabète de type 2 et d’hypertension dont l’état est contrôlé, jeûner n’est pas contre-indiqué. Dans tous les cas, la décision doit être prise au cas par cas, en concertation avec un médecin traitant qui tient compte de la gravité de la maladie et du niveau de risque encouru.
La grossesse et l’allaitement maternel
Les femmes enceintes ou allaitantes peuvent jeûner si elles sont en bonne santé. Mais là encore, l’avis d’un médecin est conseillé avant la prise de toute décision.
Ramadan : peut-on pratiquer du sport ou pas ?
Même s’il n’a pas d’impact majeur sur la santé, il est important de réduire au maximum l’effort physique. Alors faites attention à ne pas fournir beaucoup d’efforts pendant le Ramadan. Cela ne veut pas dire ne pas faire de sport du tout, car bouger a d’énormes avantages pour la santé.
Il est à noter que le niveau d’énergie et de patience change pendant le jeûne. Évitez donc les exercices intenses comme la course rapide ou la musculation à faire de préférence après l’iftar.
En journée, commencez par 15 à 30 min d’exercice léger, comme la marche, le pilates, une courte balade à vélo… Si vous le souhaitez et en fonction de ce que vous ressentez chaque jour, vous pouvez augmenter progressivement l’intensité de l’exercice.
Quels sont les bienfaits du jeûne sur la santé mentale ?
Le jeûne est l’une des plus vieilles approches d’auto-guérison, car il contribue au maintien d’une bonne santé physique. C’est un moyen de détoxiquer l’organisme en permettant au système digestif de se reposer et aux autres organes de se purger.
Le jeûne joue aussi sur notre santé mentale. En effet, jeûner mène à la production des protéines BDNF (facteur neurotrophique dérivé du cerveau) qui ont un double effet. D’une part, elles augmentent le nombre de mitochondries, génératrices d’énergie dans le corps. D’une autre part, elles produisent de nouveaux neurones dans l’hippocampe et participent à l’amélioration de l’humeur, de la performance du cerveau, de la mémoire et de la concentration.